Retour sur la matinale "Développement et hybridation des financements : risques et opportunités" du 11 juin 2019

Uriopss Ile-de-France

La Matinale de l’Uriopss : « Développement et hybridation des financements : risques et opportunités » a eu lieu Mardi 11 juin 2019 à Paris. Objectif : proposer un espace d’échange sur les thématiques du développement et de l’hybridation des financements du secteur privé à but non lucratif. L’événement a rassemblé un large panel d’adhérents, d’experts du financement de l’ESS et a donné lieu à une table ronde et des retours d’expérience d’adhérents.

La discussion a été ouverte par Daniel Goldberg, président de l’Uriopss Ile-de-France, qui est revenu sur cette diversification des financements comme une opportunité de financer des projets à l’initiative de leur porteur. Elle devient une réalité y compris pour les acteurs percevant des produits de la tarification.
Ce rendez-vous s’inscrit dans une continuité d’événements sur la thématique du financement : la Matinale sur les fonds de dotation et la Matinale sur les Fonds européens de 2016, la Matinale sur le financement participatif en 2017, et la Journée de rentrée sociale 2018 sur l’hybridation entre les modèles entrepreneurial et associatif et la conférence débat « Diversifier les financements, outils et opportunités ». La diversification des financements était apparue comme un levier des modèles socio-économiques privés non lucratifs.
Maître Laurent Cocquebert, avocat spécialiste du secteur sanitaire, social et médico-social, Jonathan Leveugle, directeur de France Active Île-de-France ont présenté un panorama des outils de financements de l'ESS. La diversification des financements permet dans une mesure relative de s’affranchir de dépendances financières même si les produits de la tarification doivent perdurer. Il apparait que cette diversification renforce la capacité d’innovation, elle permet aussi de se faire connaître et reconnaître auprès les décideurs.
Ces opportunités impliquent de disposer des expertises nécessaires pour monter des dossiers. Une table ronde animée par la directrice de l’Uriopss Amaëlle Penon concernant les fonds de financement et de placement solidaires a pour objectif d’expliquer les modalités du financement hybride. Kathleen Manson du Crédit Mutuel Île-de-France, Jean-Pierre Vitse, de la Caisse d'épargne Île-de-France, et Jean-Michel Lécuyer, directeur général d'Inco ont échangé à la tribune pour expliquer concrètement l’accès aux financements innovants et les interlocuteurs en présence sans oublier les impacts juridiques, fiscaux, comptables de l'hybridation des financements passés en revue par Cédric Lavedrine, président expert-comptable du cabinet Alterethic.
Enfin, lors de son intervention Laurence Losciuto de l'Association Française des Fundraisers (AFF) est revenue sur la nécessaire articulation entre le fundraising et la stragégie de communication, avec Fabien Azoulay, directeur de la communication et du fundraising de la Fondation CASIP-COJASOR et lui-même ancien directeur d’établissement pour l’étude d’un cas pratique et d’un retour d’expérience concret. Il apparait que du temps et des compétences doivent être consacrés à la communication sur le projet à financer pour donner envie d’y prendre part. Ces changements impliquent une posture pour les associations, pour se rendre attractif et pour se faire connaître et reconnaître auprès des décideurs.
Enfin, Nathalie Blum, directrice générale du Don en confiance est revenu sur les règles de déontologie et éthique qui doivent avoir lieu dès lors que l’on fait appel à la générosité du public.
Le rôle et l’ambition de l’Uriopss est de créer des espaces d’échanges et d’alertes sur les sujets de transformation des pratiques pour ses adhérents. En effet, est-il besoin de rappeler que la Charte de 2014 d’engagements réciproques entre l’État, le Mouvement associatif et les collectivités territoriales inscrit parmi les engagements des associations la « diversification des ressources associatives».