L’Uniopss a tenu son assemblée générale annuelle le 4 avril dernier dans les locaux du Secours populaire à Paris. Un temps fort institutionnel dans la vie de l’Union auquel ont participé de nombreux représentants d’adhérents nationaux et d’Uriopss.
L’Assemblée Générale de l’Uniopss, qui s’est tenue le 4 avril 2019, a été l’occasion de revenir sur les temps forts qui ont marqué l’année 2018.
Dans son rapport moral, Patrick Doutreligne, président de l’Uniopss, a souligné que 2018 fut une année de changements mais aussi de désillusions, avec d’un côté un discours mobilisateur et une volonté affichée de réformes sur des sujets comme l’Europe ou la pauvreté des enfants, et de l’autre l’absence d’une véritable concertation et co-construction avec le secteur associatif, malgré la multiplication des réunions. Si l’Uniopss et ses adhérents ont été « écoutés », ils regrettent de ne pas voir été « entendus » (comme sur la loi Asile et Immigration). Patrick Doutreligne a néanmoins pointé quelques avancées, comme la concertation mise en place par Olivier Noblecourt sur la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté qui a permis aux associations de contribuer de manière effective aux travaux.
Plus généralement, l’Uniopss a déploré que les corps intermédiaires soient assimilés au « vieux monde », alors qu’ils jouent un rôle clé pour la cohésion de notre société.
La stigmatisation des personnes modestes, régulièrement qualifiés d’assistés, est également dénoncée par l’Uniopss qui a le sentiment que « la société est vue par le prisme économique, et non par le prisme social et humain ».
« Ce que l’on peut espérer, ce sont des changements en 2019. On peut avoir de l’espoir mais aussi beaucoup d’inquiétudes » a conclu Patrick Doutreligne.
L’adoption du rapport moral a été suivie par celle du rapport d’activité, dont les grands axes ont été présentés par Jérôme Voiturier, directeur général de l’Uniopss. « Dans une année complexe pour les associations, dont le rôle et l’utilité ont été questionnés, mais aussi difficile économiquement, avec des diminutions de financement et la réduction des contrats aidés, l’Uniopss s’est attachée à rappeler l’importance des associations de solidarité dans la prise en charge quotidienne des plus fragiles ». Parmi les temps forts de l’année, citons le 33e Congrès de l’Uniopss à Tours, qui a réuni plus de 1 000 personnes, avec, en clôture, la présentation d’un manifeste co-construit avec les adhérents pour peser dans le débat public.
L’Uniopss a par ailleurs fait entendre sa voix à plusieurs reprises, pour combattre des mesures de régression sociale (Loi ELAN, fichage des mineurs non accompagnés…) et a apporté sa contribution à des projets majeurs : « Ma Santé 2022 », stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, concertation Grand âge et autonomie, chantier Vie associative, notamment.
Après l’adoption du rapport d’activité et du rapport financier de l’exercice 2018, les résultats du vote en ligne concernant l’élection des membres du Conseil d’administration représentant les adhérents nationaux de l’Uniopss ont été rendus publics. Il s’agit des associations suivantes : APF France handicap, les petits frères de Pauvres, la FNAPAEF, UNA, l’Union nationale ADMR, Emmaüs France, la Fédération des acteurs de la solidarité, le Secours Catholique, le Secours populaire français, OSE, l’ANPAA, la Fédération de l’Entraide protestante et la fondation de l’Armée du Salut. Les 12 Uriopss métropolitaines ont quant à elle chacune un.e représentant.e au sein du nouveau Conseil d’administration, les trois Uriopss ultra-marines étant représentées par un administrateur.
Enfin, Patrick Doutreligne a été reconduit par le Conseil d’administration comme président de l’Uniopss pour deux ans.